Chères Villers-Ecalloises, chers Villers-Ecallois,
Il y a quarante ans sortait le premier numéro du bulletin municipal. Dans la rubrique des « soucis et décisions du Conseil Municipal», le lecteur découvrait cet entrefilet :
« TAXIPHONE DE VILLERS : la municipalité exprime son mécontentement. Suite aux démarches impatientes de la Municipalité, … il est confirmé par le responsable des P.T.T. que ce poste est situé en bonne place sur la liste d’urgence départementale… ».
Quelques décennies plus tard, les cabines publiques de téléphone ont pratiquement toutes disparu du paysage, concurrencées par des téléphones portables que personne n’imaginait à l’époque. Le temps ne s’arrête pas, l’histoire continue et les technologies évoluent.
Même si les premières interconnections de réseaux avaient été testées peu avant 1975, nul n’imaginait non plus à Villers-Ecalles, à cette époque, l’essor et la place que prendrait Internet dans notre quotidien.
Une place telle qu’aujourd’hui, nombreux sont les citoyens insatisfaits des possibilités offertes sur notre territoire. Indispensable à la vie quotidienne, Internet sert pour communiquer, travailler, étudier et se divertir.
Comme la majorité des Français, Villers-Ecalles reçoit Internet par le réseau en cuivre, avec un débit moyen de 2 mégabits par seconde, un débit insuffisant pour profiter pleinement des possibilités offertes aujourd’hui par les réseaux de communication. Vous êtes donc nombreux à nous interroger sur l’arrivée de la fibre optique. Ce fil de verre très fin permet en effet d’échanger de grandes quantités de données
quasiment à la vitesse de la lumière, de surfer sur internet à très haut débit : 100 mégabits par seconde, de disposer de la télévision haute définition et de la 3D.
Face au désengagement des opérateurs privés dans les secteurs ruraux, le Département de Seine-Maritime, très engagé dans l’aménagement numérique de son territoire a décidé de créer « Seine-Maritime Numérique » avec les Communautés de Communes. « Seine-Maritime Numérique » est chargé de réaliser un réseau public de fibre optique qui sera ensuite exploité et commercialisé auprès des habitants. Ce projet, financé à parts égales entre le Département et les communautés bénéficie de l’appui financier de la Région Haute-Normandie et de l’État dans le cadre du programme France Très Haut Débit.
Bonne nouvelle, notre territoire limitrophe de l’agglomération rouennaise devrait être dans les premiers desservis et l’on annonce l’accès à la fibre pour tous pour 2018. La mauvaise nouvelle viendra du coût de l’opération. Les opérateurs privés financent la fibre dans les secteurs urbains rentables, mais sur notre territoire, c’est la collectivité qui paiera la facture. Il en coûtera ainsi 3 millions d’euros à la Communauté de communes Caux-Austreberthe et donc à ses habitants.
Nous attendons quand même la fibre optique avec impatience.
EMO Jean-Christophe
Maire de VILLERS-ECALLES
